La technologie au travail

La spectaculaire expansion, en étendue et en importance, de l'industrie canadienne à la fin du 19e  siècle et au début du 20e siècle exige une coordination inégalée jusqu'alors dans l'activité économique du pays. Les formalités administratives, la planification et l'analyse deviennent des aspects primordiaux de la gestion d'une entreprise. Le bureau moderne, peuplé de gestionnaires et de commis qui coordonnent et consignent l'activité productive de l'entreprise, naît à cette époque.

Pour simplifier le travail, les bureaux s'équipent de nouvelles machines et se retrouvent à la fine pointe de la technologie : machines à additionner, adressographes et machines à écrire font partie de l’équipement des bureaux.

Inventée au 19e siècle par la société Remington aux États-Unis, la machine à écrire est perfectionnée au début du siècle suivant. En effet, sur les toutes premières machines à écrire, la dactylo ne voit pas le texte qu’elle tape. Il faut attendre 1893 pour que la firme Underwood fabrique la première machine à écriture visible. Après 1920, on invente la machine électrique.

Dans les années 1980, des évolutions technologiques changent de nouveau la pratique du secrétariat et du travail de bureau, avec le traitement de texte, l’intercom, le copieur « intelligent », les micro-ordinateurs et le courrier électronique.

Bruits de bureau

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Évolution des sons reliés au travail dans un bureau, de l’écriture à la main sur papier jusqu’à l’imprimante en passant par la machine à écrire, la dactylographie, le clavier et la souris d’un ordinateur.

Auteur: Pierre Brouillette Hamelin

  • Deux hommes travaillent aux contrôles de l'usine Shawinigan Water and Power. Ils ont devant eux un système de communications et à l'arrière, nous pouvons voir différents panneaux de contrôle.
  • Une machine à écrire et sa boîte de transport.
  • Avant d'un ordinateur Macintosh SE, M5010, Apple Computer Inc.
  • Bureaux de travail modernes où quelques employés travaillent derrière des ordinateurs.
 

Oui, allo?

Le téléphone joue, depuis la fin du 19e siècle, le rôle essentiel de transmission des voix humaines à distance. D'abord dépendant du travail des téléphonistes, le réseau téléphonique du Canada s'automatise à partir des années 1950. Dès lors, des antennes micro-ondes et des câbles sous-marins facilitent les appels outre-mer et interurbains. Bientôt, la carte à puce et les satellites chambarderont le destin de la téléphonie.

Historique du téléphone au Canada

Le 10 mars 1876, à Boston au Massachusetts, l'appareil artisanal réalisé par Alexander Graham Bell, baptisé vibraphone, réussit pour la première fois à transmettre à distance la voix de son inventeur. Avec quelques associés, il va fonder la Bell Telephone Company et commercialiser les premiers téléphones. Depuis 1877, le téléphone fait partie de la vie des Canadiens.

D'abord considéré comme une curiosité scientifique, ensuite comme un instrument de communication d'affaires, le téléphone franchit peu à peu le seuil des résidences au tournant du 20e siècle. En raison des tarifs élevés associés à son usage, soit près de 150 $ pour l’installation d’une ligne téléphonique, il demeure longtemps un luxe réservé aux nantis, puis se démocratise dans les années 1950.

Dans les campagnes, l’implantation du téléphone est beaucoup plus lente et il n’est pas rare que plusieurs personnes se regroupent pour utiliser la même ligne téléphonique (Party lines). Cette option était proposée par plusieurs compagnies de téléphone pour diminuer les coûts d’installation. Toutefois, attention aux conversations confidentielles, car les commères du village prennent un malin plaisir à écouter les conversations d’autrui! En 1956, près de 40 % de la population québécoise et canadienne utilisait encore une ligne téléphonique partagée.

Plusieurs hommes d'affaires y ont recours pour effectuer leur travail à domicile. De même, le médecin installait souvent la première ligne téléphonique du village pour relier son cabinet à la pharmacie et à ses différents patients. Pour la maîtresse de maison, les applications du téléphone sont un véritable outil de gestion domestique. Il se transforme aussi en puissant vecteur de sociabilité.

Jusque dans les années 1920, avant l’invention du téléphone à cadran, la téléphoniste est indispensable à la transmission des communications. Le métier de téléphoniste est très exigeant. Obligée de faire preuve d'une concentration et d'une politesse à toute épreuve, la téléphoniste doit en outre porter un lourd casque d'écoute, accomplir des gestes répétitifs et redire des phrases apprises par cœur durant sa journée de travail marquée par une cadence effrénée aux heures de pointe.

En juin 1964, le service Touch-ToneMC est inauguré. Avec le poste téléphonique à clavier qui remplace celui à cadran, ainsi que la technologie des  commutateurs électroniques introduite en 1967, le simple téléphone se transforme en terminal de données. 

La mobilité téléphonique

Par ailleurs, dans la seconde moitié du 20e siècle, la téléphonie sans fil bouleverse les pratiques de communication en procurant aux usagers la mobilité. En 1947, Bell Canada offre le radiotéléphone mobile à Montréal et à Toronto. Cette technologie est limitée aux services d'urgence et à quelques groupes de professionnels tels que les représentants et les journalistes. Lancé au Canada en 1962, le système de téléavertisssement Bellboy rend accessibles les terminaux sans fil au grand public. En juillet 1985, Bell Canada lance son service téléphonique cellulaire.

À l'ère de la communication personnelle, les téléphones ne sont plus attachés à des lieux mais, d'une certaine façon, à des individus. Plusieurs produits issus de la filière téléphonique font partie des technologies de communication mobile : radiotéléphones, téléavertisseurs, cellulaires, services de communication personnelle (SCP), blocs-notes, etc. Aujourd'hui, avec le mariage d'Internet et des systèmes mobiles, l'ordinateur est également devenu un terminal nomade permettant d'accéder à de nombreuses données. Plus besoin de fil pour avoir accès à la voix, la musique, des documents textuels ou encore à des photographies et à des films.

La sonnerie du téléphone

La sonnerie avise la personne de l’arrivée d’un appel. Il existe à l’origine deux types fondamentaux de sonnerie : dans le premier type, un marteau en métal frappe une cloche, alors que dans le second, une plaque de métal vibre quand on reçoit un appel. Avec l’arrivée des téléphones électroniques dans les années 1960, les sonneries mécaniques stridentes sont remplacées par des sons plus mélodieux.

Une grande évolution se voit dans les sonneries des téléphones portables. Pendant longtemps, ceux-ci émettaient simplement un simple bip strident, mais les progrès technologiques amènent les sonneries des téléphones portables à se sophistiquer. Du simple bip, les sonneries sont passées à la mélodie à 2 tons puis à 4 tons. De nos jours, avec les sonneries numériques, il existe une infinité de sonneries de téléphone possibles, des plus classiques aux mélodies des dernières chansons à la mode.

Sonneries du téléphone

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Évolution des différents reliés au téléphone comme la composition d’un numéro à l’aide d’un cadran, d’une tonalité, de la sonnerie, des sonneries de cellulaire et enfin, le son d’un téléphone que l’on raccroche.

Auteur: Pierre Brouillette Hamelin

  • Une femme travaille comme téléphoniste dans un décor très modeste.
  • Endos d'un téléphone intelligent de marque HTC (2012).
  • Deux femmes travaillant comme téléphonistes. Elles portent un casque d'écoute, ainsi qu'un microphone leur permettant d'entendre et de parler.
  • Une femme travaille comme téléphoniste devant une panneau de commande. Elle porte un casque d'écoute et un microphone.
  • Portrait d'Alexander Graham Bell
  • Téléphone de la marque Northern Teleco fait de plastique et de métal, vers 1970.
  • Téléphone de la marque Bakelite fait de métal et de plastique, vers 1935. Il s'agit d'un téléphone à 3 lignes.
  • Téléphone de la marque Northern Electric Company Limited fait de métal, vers 1930.
 

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