Camping et feux de camp
Autrefois considéré comme un mode de vie pour les autochtones présents sur le territoire canadien (incluant le Québec) ou comme une nécessité pour les explorateurs et coureurs des bois, le camping est désormais un loisir estival prisé par les Québécois. Randonnée, baignade, canotage, chasse ou pêche y sont souvent associés.
Alors que les premiers campeurs récréatifs se déplacent en canot, à cheval ou à pied, l'arrivée de l'automobile dans les années 1920 offre une plus grande mobilité. L'industrie de l'équipement de camping, à laquelle contribuent les compagnies canadiennes Chestnut Canoes (Nouveau-Brunswick), Jones Leisure Products (Colombie-Britannique), Woods Canada (Ontario) et Coleman, prend son essor. Désireux d'attirer les touristes, les municipalités aménagent des terrains de camping gratuits. Des terrains privés s'y ajoutent, avec des installations toujours plus confortables. L'après-guerre et les années 1960 voient la création de multiples parcs nationaux et autres lieux de plein air. En 1960, une entente fédérale provinciale est conclue afin de créer des terrains de camping tous les 160 km le long de la route transcanadienne. Depuis 1977, le Québec s'est doté d'une loi pour protéger et conserver le patrimoine naturel du territoire. Vingt ans plus tard, ce rôle de protection est confié à la SÉPAQ (Société des établissements de plein air du Québec). L'activité connaît une explosion à travers toute l'Amérique du Nord, une popularité qui ne s'est toujours pas démentie aujourd'hui.
Chanter autour du feu
Activité incontournable du séjour en camping, le feu de camp est l'occasion idéale de socialiser, de se raconter des histoires et de chanter. Le répertoire musical entendu aux abords du feu est extrêmement varié et dépend des goûts des participants. De la chanson populaire américaine, canadienne ou québécoise, en passant par le chant traditionnel, tous les airs sont bons pour égayer les belles soirées d'été. Mentionnons tout de même deux classiques incontournables : Feu, feu, joli feu qui, comme son nom l'indique, est associé à l'activité du feu de camp, et Ani couni, un chant traditionnel amérindien. Ce chant de lamentation en iroquois est entonné lorsque les gens quittent leurs terres, à la suite de maladies ou de guerres.
Feu, feu, joli feu
Feu, feu, joli feu, ton ardeur nous réjouit
Feu, feu, joli feu, monte dans la nuit
Vive la clarté du feu, vive sa clarté
Vive la chaleur du feu, vive sa chaleur
Vive la beauté du feu, vive sa beauté
Vive la couleur du feu, vive sa couleur
Vive la bonté du feu, vive sa bonté
Vive la chanson du feu, vive sa chanson
Vive le parfum du feu, vive son parfum
Litanie du feu
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Hommes et femmes qui chantent la litanie du feu avec un arrangement musical.
Source : Site internet www.toujourspret.com sur le scoutisme
Ton ardeur nous réjouie
Feu, feu, joli feu
Danse dans la nuit, dans la nuit
Ani couni
Ani couni chaouani
Ani couni chaouani
Awawa bikana caïna
Awawa bikana caïna
E aouni bissini
E aouni bissini
Traduction
Quand le soir descend au village indien
Quand le soir descend au village indien
Le sorcier apparaît dans la vallée
Le sorcier apparaît dans la vallée
Et le voilà qui arrive !
Et le voilà qui arrive !
Anicouni
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Un enfant chante et une voix masculine lui répond accompagné d’un son de tambour.
Source : Site internet www.toujourspret.com sur le scoutisme
Anicouni Chaouani
Awawa Bicana Chaina
Awawa Bicana Chaina
Eauni Bissini
Eauni Bissini