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La naissance : les pleurs et cris du nouveau-né

Dès les premières secondes de sa vie, le nouveau-né pleure et crie. Cette réaction est induite lorsque l’air entre pour la première fois dans ses poumons et fait vibrer ses cordes vocales. Avec ce cri, les fonctions cardiaques et respiratoires du bébé s’enclenchent, et sa circulation sanguine démarre de façon autonome après avoir été assurée par le placenta au cours de la grossesse. Ce son initial a donc une fonction vitale dans le processus de la naissance.

Au-delà de sa fonction physiologique, les psychanalystes soutiennent que le premier cri du nouveau-né traduit aussi le traumatisme de la naissance, le choc ressenti au passage de l’univers paisible et chaud du corps de la mère vers le monde extérieur.

Quoiqu’il en soit, le premier cri est un symbole universel d’un poupon en santé et d’un accouchement réussi. C’est pourquoi les accoucheurs ou sages-femmes ont autrefois coutume de saisir le bébé par les pieds et de lui taper les fesses pour provoquer ses pleurs, puisque l’on y voit la confirmation du bon fonctionnement du système respiratoire de l’enfant. Cette pratique est aujourd’hui désuète puisque l’on a constaté depuis qu’un bébé qui ne crie pas n’est pas nécessairement un bébé en détresse ou souffrant de problèmes de santé.

Cela dit, on tient toujours compte des premiers pleurs ou cris dans le test d’Apgar, un examen conduit dans la minute suivant la naissance pour évaluer la santé du poupon. La respiration et la réactivité sont deux des critères du test d’Apgar (les autres critères étant la fréquence cardiaque, le tonus et la coloration du bébé). Ainsi, un nouveau-né ayant des pleurs forts et réguliers, de même que des expressions vives, obtiendra le score maximal pour ces critères. Inventé en 1952 par l’anesthésiste Virginia Apgar, une Américaine, le test d’Apgar est, depuis les années 1970, répandu dans les pratiques médicales des pays occidentaux, dont le Québec.