Vivre au rythme des cloches
Dans la première moitié du 20e siècle jusqu’au concile Vatican II en 1962, les cloches des églises rythment la vie des Québécois, que ce soit pour les différents moments de la journée, les temps de l’année ou les événements de la vie. À ce moment, la société québécoise est élevée au son des cloches qui annoncent l’angélus, le sanctus, les vêpres autant que les baptêmes, les mariages, les funérailles et autres fêtes liturgiques. Dans l’Église catholique, les cloches matérialisent la voix de Dieu et signalent l’existence du Paradis. Et faute de moyens de communication modernes, les cloches servent autant d’horloge que d’avertisseur d’incendies ou d’inondations. Sonnant à une heure inhabituelle, elles indiquent un décès. Cette sonnerie, appelée « glas », se compose du tinton qui consiste en trois coups par cloche, trois fois, pour un homme, deux fois, pour une femme, suivi de la volée. Les deux sonnent en trois séries successives et le glas se répète midi et soir, jusqu’aux funérailles.
L’angélus
Trois fois par jour, la cloche rappelle aux chrétiens le souvenir du mystère de l’Incarnation et le devoir de louange divine : c’est l’angélus, qui sonne à six heures du matin, à midi et à sept heures du soir en trois triades de tintons auxquelles s’enchaîne une volée d’environ trois minutes.
Les messes et les vêpres
Pour l’annonce de la messe chantée et des vêpres du dimanche, on sonne trois fois, soit une heure, une demi-heure et dix minutes avant l’office. Quelques tintements suivent les derniers coups, indiquant le début imminent de la cérémonie. Avec l’urbanisation, qui entraîne une fragmentation des heures de travail, les sonneries des cloches sont réduites dans la journée. L’usage des cloches demeure aujourd’hui dans bon nombre de célébrations liturgiques.
Cloches d’église
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Nous entendons les tintements des cloches d’église avant ou après une cérémonie religieuse
Source : Banque de sons gratuits