La musique à l'école
C’est en 1931 que le département de l’Instruction publique du Québec cautionne la chanson en milieu scolaire par la publication du recueil Le chansonnier canadien, d’Uldéric Allaire. L’ouvrage, qui comprend 180 chansons, propose une sélection des plus beaux airs du répertoire national traditionnel. D’ailleurs, à l’époque, les chansons enseignées aux élèves visent la valorisation du passé, le patriotisme et la morale.
La Bonne Chanson
Cette tendance s’incarne éloquemment dans la collection de la Bonne chanson, de l’abbé Charles-Émile Gadbois. Constatant une certaine insuffisance dans la formation des jeunes dans le domaine musical, il entreprend en 1937 l’impression de chansons en feuilles qu’il distribue aux élèves du collège de Saint-Hyacinthe où il enseigne. Il connaît un succès fulgurant de sorte que, quelques mois plus tard, toutes les écoles du Québec ainsi que les institutions d’enseignement francophone du Canada et du nord-est des États-Unis connaissent les publications de La Bonne Chanson. La plupart des chansons promulguent un contenu moral et insistent sur des valeurs comme la famille, la patrie et la nature.
En 1948, le conseil de l’Instruction publique de la province de Québec adopte la chanson au programme scolaire officiel, menant alors à la production de deux albums spéciaux sous le nom de La Bonne Chanson à l’école. Ces ouvrages pédagogiques sont divisés en sept années comportant chacune dix-sept chansons et cinq cantiques.
La musique à l’école aujourd’hui
De nos jours, les contenus musicaux présentés aux élèves sont nettement plus variés. L’approche même est très différente. Le programme de musique mis de l’avant par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport vise à faire développer la sensibilité artistique et le potentiel créateur des jeunes. On encourage l’élève à inventer ses propres pièces musicales ou vocales, on lui apprend à interpréter des pièces musicales existantes et on le forme à exercer son esprit critique pour apprécier des œuvres musicales. Dans cette optique, les élèves doivent acquérir un certain nombre de connaissances liées au langage musical, aux techniques instrumentales ainsi qu’aux éléments de structure.
Marianne s’en va-t-au moulin
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Un groupe d’enfants de la maternelle chantent dans leur classe en compagnie de son enseignante la chanson « Marianne s’en va-t-au moulin »
Classe de maternelle de Madame Caroline Ricard. École Jacques-Buteux
Marianne s’en va-t-au moulin
C’est pour y faire moudre son grain
C’est pour y faire moudre son grain
À cheval sur son âne, ma petite mamzelle
Marianne,
À cheval sur son âne
Catin s’en allant au moulin.
Le meunier, qui la voit venir
Le meunier, qui la voit venir
S’empresse aussitôt de lui dire
S’empresse aussitôt de lui dire
Attachez donc votre âne, ma petite mamzelle
Marianne
Attachez donc votre âne
Catin, par derrière le moulin
Pendant que le moulin marchait
Pendant que le moulin marchait
Le loup à l’entour rôdait
Le loup à l’entour rôdait
Le loup a mangé l’âne, ma petite mamzelle,
Marianne
Le loup a mangé l’âne
Catin, par derrière le moulin.
Marianne se mit à pleurer
Marianne se mit à pleurer
Cent écus d’or lui a donné
Cent écus d’or lui a donné
Pour acheter un âne, ma petite mamzelle
Marianne
Pour acheter un âne
Catin, par derrière le moulin
La Maternelle
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Vidéo expliquant ce qu’est la classe de maternelle au Québec. L’extrait nous montre les enfants qui font la ronde en chantant et qui peignent sous la supervision d’une éducatrice.
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Centre d’archives de Québec, Fonds Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, E13, S77, DFC85-019
TEXTE : Le Service des communications du Ministère de l’Éducation présente :
LA MATERNELLE
Enfants qui chantent :
« les vivres vinrent, vinrent, vinrent à manquer.
Les vivres vinrent, vinrent, vinrent à manquer.
Ohé ohé !
On tira à la courte paille,
On tira à la courte paille,
Pour savoir qui, qui, qui sera mangé
Pour savoir qui, qui, qui sera mangé.
Ohé Ohé ! »
