La Saint-Valentin
Considérée aujourd'hui comme la fête de l'amour, la Saint-Valentin a suivi un parcours sinueux. L'origine de cette fête a donné lieu à des interprétations à la fois légendaires et historiques. Parmi celles-ci, il y a l’histoire de l’évêque Valentin de Terni qui, au 3e siècle, bénit l'union des fiancés : la rumeur se répand que les « mariages valentins » sont heureux et de longue durée. Victime de son succès, l’évêque consacre alors la journée du 14 février à une bénédiction nuptiale d'ensemble.
Une autre interprétation place le « valentinage » comme coutume d'origine française, introduite en Normandie lors des invasions scandinaves. Selon cette coutume, chaque valentin choisit une compagne qui devient sa valentine pour la durée d'une année. Ces unions se terminent souvent en mariages et sont aujourd’hui associées aux fiançailles ou au temps du flirt et des premières rencontres.
Avant la Conquête de 1763, aucune trace de cette fête n’est répertoriée au Québec : la Saint-Valentin a donc probablement été introduite par les Anglais. Mais c’est au 19e siècle qu’elle s’implante davantage dans les mœurs. L’envoi de missives galantes et de valentins est surtout l'apanage des hommes : la galanterie est un privilège et un devoir masculins. La coutume du « valentinage » prend de l’ampleur avec l’essor industriel grâce à la commercialisation de la littérature et de la papeterie. Malgré une disparition temporaire causée par les deux conflits mondiaux, la Saint-Valentin revient en force dans la période de l'après-guerre.
Aujourd'hui, des valentins d'amour sont expédiés autant par les femmes que par les hommes. La Saint-Valentin est davantage l'occasion pour les couples de souligner ou de réitérer leur attachement l'un à l'autre dans un moment privilégié.
La chanson romantique
La Saint-Valentin est bien souvent l’occasion d’écouter des chansons d’amour. L’amour est un thème qui inspire de nombreux artistes, tous styles musicaux confondus. Depuis la nuit des temps, les compositions, dans leur immense majorité, sont dédiées aux émois du cœur. Des recherches archéologiques révèlent sur les murs d’une tombe antique une chanson d’amour en hiéroglyphes entourée d’images de musiciens datant de 2181 ans avant notre ère.
Des chansons d’amour, il en existe de toutes sortes et quelle que soit l’humeur du cœur, il y a une chanson pour traduire nos émotions. Des liens scientifiques sont répertoriés entre musique, romance et séduction pour démontrer l’influence de la musique sur une relation amoureuse. La chanson permet non seulement de communiquer les intentions des prétendants, mais également d’influencer directement leur humeur au cours d’une rencontre amoureuse. Ajoutons que la musique active les mêmes centres du plaisir dans le cerveau que la nourriture ou les rapports sexuels.
Composée en 1784 par l’Allemand Jean-Paul Égide Martini (1741-1816), la chanson Plaisir d’amour, dont les paroles sont de l’auteur Jean-Pierre Claris de Florian (1755-1794), a plus de 200 ans. Répertoriée sous Romance du chevrier, la chanson prend le nom de Plaisir d’amour au cours de la première moitié du 19e siècle. Le succès est retentissant et Berlioz en instaure une version pour petit orchestre en 1859. Au fil des décennies, elle gagne en popularité et, avec l’arrivée du disque, plusieurs l’interprètent : Yvonne Printemps, Tino Rossi, Nana Mouskouri, et même Elvis Presley s’en inspire !
La musique romantique
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Entrevue avec Magali Lemieux, enseignante en intégration sociale et musicienne, au sujet de la musique romantique, des troubadours aux chansons modernes.
Entrevue avec Magali Lemieux
Par la suite, je ferais un saut dans le temps et j'irais directement, toujours un peu dans l'histoire de la musique occidentale, dans la période dite vraiment de la musique romantique. On a Chopin, Schubert, Schumann, qui nous proposent une musique nostalgique qui est un peu adolescente, éphémère, qui passe.
Et, toujours dans la musique classique, c'est drôle parce que l'amour est très présent à l'opéra. Y a pas mieux pour des histoires d'amour tordues où les antagonistes souvent se trucident, s'assassinent, ça finit souvent par des crimes passionnels.
Si on vient à la musique romantique, mais au XXe siècle, en fait je pense beaucoup à la chanson. Je pense qu'on peut pas passer à côté, il me vient tout de suite en tête le cinéma américain. Ça finit bien et les histoires d'amour un peu à l'eau de rose, un peu faciles parfois avec Marilyn, Elvis qui nous font rêver. Et, toujours dans la chanson, je reste du côté anglais, mais on s'en va du côté du rock où je pense à Jimi Hendrix que j'aime beaucoup, qui lui avec sa guitare sale nous propose des histoires d'amour peut-être un peu moins recommandables que celles du cinéma américain.
Je vais aller du côté de la chanson française, on peut pas passer à côté. Piaf, Brel qui ont chanté l'amour qui déchire, l'amour qui se donne à fond quitte à mourir. Ben toujours en France, on a Francis Cabrel qui a chanté l'amour, je pense que je connais pas d'adolescente qui a pas craqué pour L'encre de tes yeux ou Je l'aime à mourir.
Et, par la suite je vous amène au Québec. On a tellement des belles chansons d'amour. On a des chansonniers extraordinaires. Je pense à Vigneault qui chante un amour qui a ses racines profondes. Desjardins qui chante le Nord, qui donne une voix à des hommes qui peut-être auraient pas écrit des poèmes, auraient pas chanté des chansons d'amour. Donc, que ce soit des histoires d'amour qui finissent bien, qui finissent mal, je pense que de tout temps on chantera, on écrira, on sera inspiré par l'amour.
Magali Lemieux
Enseignante en intégration sociale et musicienne
Équipe technique :
David Leblanc : Réalisateur/Cadreur/Monteur
Jonathan Leblanc : Technicien
Remerciement
Conservatoire de musique de Trois-Rivières